Une jeunesse rock'nroll, un appareil photo offert par son père, des amis musiciens qui ont besoin de photos, voilà comment Marina Obradovic commence à photographier. Ses études aux beaux-arts de Paris en photographie et en peinture lui ouvriront la voie dans les deux domaines. A la fois assistante de photographes ou photographe de plateau, elle devient également restauratrice de peinture murale, puis peintre et décoratrice.
« Je fais de la photographie depuis longtemps. Parce que c’est une forme d’expression artistique qui me plait, et aussi parce qu’à travers la photographie, je fais des rencontres.
J’ai fait mes études aux Beaux-arts de Paris, en section peinture et photographie pendant cinq ans. À l’époque j’étais déjà très influencée par des photographes tels que Diane Arbus, Richard Avedon, Joseph Koudelka et August Sander, mais aussi par la peinture : les portraits du Fayoum, les fresques égyptiennes, orthodoxes.
Je suis d’origine Yougoslave. La photographie, dans les pays de l’Est, a une valeur de portrait avant toute chose. Elle n’est pas encore aussi courante et banalisée qu’ici. Et si les gens que je photographie posent, ils sourient rarement. Je n’utilise jamais de zoom et ne photographie personne à son insu. Ce qui m’intéresse c’est la rencontre, prendre le temps avant même de savoir si j’ai envie d’appuyer sur le déclencheur. Je travaille en argentique, parce que j’aime le résultat, le papier, le grain, la chimie et le hasard qui intervient parfois.
Sont présentés ici différentes étapes de ce travail. Photos de Roms, de paysans, de voyageurs, expériences avec d'autres artistes...
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